Grandval, du nom de son vallon, village millénaire :
A quatre kilomètres de Moutier, sur la route qui mène à Balsthal, Grandval offre aux passants le visage d’un village paisible, à l’entrée du Cornet, « ce bout de territoire » qui marque la limite orientale des terres Burgondes, touchant aux terres Alémanes.
Le nom Grandval restera à jamais lié à celui de la prévôté de Moutier-Grandval. Le village est plus que millénaire ; il est entré dans l’histoire le 9 mars 968. En effet, un acte du roi Conrad de Bourgogne énumère les domaines appartenant au monastère de Moutier-Grandval. Y est mentionné : dans la vallée même, la chapelle, en L’honneur de saint Martin. Grandval entre donc dans l’histoire sous le nom de sa chapelle.
Le nom du village, toutefois, est mentionné pour la première fois à côté de celui de sa chapelle dans une bulle du pape Alexandre III, datée du 27 février 1179. Pourtant, le Cornet devait être peuplé bien avant 968. Une population assez nombreuse devait habiter la région puisqu’une chapelle existait déjà à cette époque.
La commune a une superficie de 824 hectares, dont 620 sont propriétés de la bourgeoisie. Grandval a une particularité que les autres villages du Cornet n’ont pas ; il est le seul où existe une commune bourgeoise. Les bourgeois de Grandval ont nom Sauvain et Wisard. Grandval était autrefois la patrie des Boivin, Deroche, Gossin, Lauclair, Précoz, Sauvain et, venu de Corcelles en 1641, des Visard.
Un jour, ces enfants apportent leur trouvaille aux nouvelles propriétaires de la maison, les demoiselles Verdat qui, jugeant la découverte enfantine, vendent ce bijou à Alexis Bennot, ancien maire de la ville et vice-pésident du tribunal de Delémont, moyennant la somme de Fr. 3.75. Le curé de la localité, l’abbé Hennet, offre alors à Bennot 12 louis d’or; il voulait placer ce précieux manuscrit dans le tràsor de son église. Mais, la somme proposée étant trop minime, l’abbé Hennet essuya un refus. Tenté par l’appât de l’argent, Bennot vend notre Bible, le 19 mars 1822, pour 24 louis d’or ou 480 francs à un antiquaire bâlois, M. Speyr-Passavant.